Le voyage de Stéphanie et Francis, une famille unie
Le défi de la vie les a uni
Stéphanie a appris à faire du vélo avec son père. C’était un grand sportif. En 2017, après une transplantation cardiaque, il est victime d’un accident vasculaire cérébral. S’en suivront de nombreux mois de rééducation pour réapprendre à marcher & bouger. Après des mois intenses, douloureux alités, de fauteuil roulant puis de béquilles, le père de Stéphanie est d’attaque ! En 2024, ils se lancent un défi : parcourir La Flow Vélo sur 250 kilomètres. L’objectif : se retrouver et célébrer la joie d’être ensemble, de manière physique, ludique et spirituelle et surtout sensibiliser au don d’organes : Merci aux donneurs !
Pourquoi La Flow Vélo ?
C’est mon père qui a choisi cet itinéraire. Il y a plusieurs raisons qui justifient ce choix, un côté pragmatique mais aussi une partie moins rationnelle, davantage liée à nos souvenirs ensemble.
Je vis à proximité de Limoges. C’était pratique de rallier Limoges à Angoulême en voiture, notre point de départ sur La Flow Vélo.
En se renseignant au préalable, on a réalisé que La Flow Vélo en Charentes, c’est un itinéraire plat et qualifié de facile. Et je confirme, la promesse n’est pas mensongère ! Pour le challenge, ça nous semblait le meilleur moyen de se lancer, que de faire de l’itinérance sans la pression du dénivelé.
Également et certainement ce qui joue beaucoup sur notre décision, mon père a habité près de Saintes quand j’étais enfant. C’était la madeleine de Proust : revenir sur les lieux où petite, je passais du temps avec lui. Je partais souvent en vacances dans les environs et je me suis dis « c’est vraiment l’occasion rêvée de redécouvrir ces paysages qu’on a trop souvent l’habitude de rallier en voiture. Sûr, il y aura des pépites ! »
Comment s’est passé votre trajet ?
Super, super, super bien ! On a adoré ! Je vais essayer de résumer sinon je suis intarissable, je peux en parler pendant des heures. Nous sommes partis d’Angoulême et nous avons pédalé jusqu’à Fouras.
L’itinéraire est très facile et adapté pour tous les niveaux, bien balisé. Quel plaisir de voir les paysages défiler et changer doucement, entre les vignes, les champs, les écluses et les demeures de caractère puis et surtout le fleuve comme guide fil rouge. Comme on est acteur du mouvement en pédalant, cela permet de l’apprécier d’autant plus. Les paysages sont variés et, ce n’est pas anecdotique avec les chaleurs estivales, c’est ombragé.
Des petites activités sur le parcours ?
Nous sommes partis à l’aventure au mois de mai, après un automne très pluvieux… et un printemps qui l’a été tout autant ! Malheureusement, on a dû renoncer à plusieurs activités, notamment à Chaniers où nous n’avons pas pu prendre le bac à chaîne, à cause des innondations.
Notre parti pris du voyage, c’était de coller à La Flow en étant nous-même « flow ». Déjà, première règle : nous n’étions pas pressés par le temps. En ce sens, on a opté pour des étapes courtes. On voulait se laisser bercer par la nature et prendre tout notre temps pour l’observer, même si cela supposait de s’arrêter toutes les 10 minutes pour prendre des photos ! On a aimé flâner et visiter les petites villes traversées, comme par exemple : Saint-Simeux et ses pêcheries, Châteauneuf-sur-Charente et ses Ile de la Fuie, Cognac, Saintes et son arc Germanicus, Rochefort et les jardins de l’Hermione. A Trois-Palis après Angoulême, on a visité la chocolaterie Letuffe et dégusté ces délicieux chocolats !
Les coups de cœur
Nous avons adoré tout le parcours : c’est impossible de faire une sélection. J’ai eu l’impression de retomber en enfance. Quand mon père habitait dans la région, il m’emmenait voir les écluses, on se baigner dans la Charente, à Port d’Envaux. On s’imaginait des mondes où on ouvrait les écluses, on faisait passer les bateaux. Partir ensemble, c’était s’offrir un moment privilégié et je suis reconnaissante d’avoir redécouvert ces paysages qui nous rappellent le bon vieux temps !
Comment avez-vous organisé votre voyage ?
• Types d'hébergements :
J’avais fait le choix de réserver tous les hébergements à l’avance. J’ai fait mes recherches sur le site de La Flow Vélo en m’appuyant sur les hébergements référencés. Nous avons beaucoup apprécié notre nuit à l’Abbaye aux Dames. C’est une expérience insolite que je recommande absolument.
• Type de vélo :
Mon père a un vélo à assistance électrique et de mon côté, j’ai un vélo VTT
• GPS et orientation :
J’avais téléchargé des applis : Alltrails et Geovelo. Finalement, on en a pas eu besoin pour se repérer, les panneaux suffisaient. Cela nous permettait de suivre les kilomètres réalisés.
• Equipements :
Simple et efficace : un porte bagages avec des sacoches et un petit panier à l’avant !
• Etapes :
Nous faisions entre 40 et 50 km par jour, pour un voyage de 6 jours au total. Physiquement, on aurait pu faire plus mais on voulait profiter et prendre le temps.
Des conseils à prodiguer
Il faut foncer !
Il faut bien se préparer : ne pas trop se charger et prendre le nécessaire, en fonction de la météo, pour que vos vêtements soient adaptés. Pour ce qui est des outils pour le vélo : kit de réparation, couteau suisse, pompe et chambre à air de rechange sont indispensables. On avait avec nous des tendeurs. En cas d’averse, on s’équipait avec les capes de pluie. Les tendeurs : Très pratique pour éviter d’avoir à les ranger en permanence dans les sacoches.
Enfin, c’est important de se le rappeler : il faut s’écouter. Ne faites pas des kilomètres juste pour faire des kilomètres, il ne faut pas brûler les étapes. Soyez flow ! On sortait les jumelles, équipement aussi indispensable, pour regarder les cigognes et autre animaux et pour écouter leurs chants. En 6 jours d’itinéraire, j’avais déjà plus de 1000 photos !
Le mot de la fin
L’année prochaine, on repart faire un itinéraire vélo !
Un merci infini aux donneurs
MERCI LA VIE pour cette aventure inouie !